La Suisse dispose d’une stratégie de développement durable 2030 qui fixe des priorités pour un futur durable. Après examen par notre équipe, le constat est clair, la politique environnementale suisse ignore en grande partie les enjeux de justice sociale et la vulnérabilité plus prononcés de certaines populations à cette politique. Ce constat est illustré dans la note de recherche avec l’exemple du changement climatique.

Prendre en compte les risques de transition

Dans cette note de recherche, notre équipe explique tout d’abord la notion de « risques climatiques » en les qualifiant de « risques de non-transition ». Elle oppose à ceux-ci les « risques de transition » qui portent sur les conséquences négatives potentielles des politiques climatiques en termes de reproduction et renforcement d’inégalités sociales. Enfin, elle plaide pour une prise en compte des deux types de risque.

Cela ne signifie pas pour autant que ces politiques climatiques doivent être fondamentalement remise en question. Il s’agit plutôt d’identifier à temps les risques de reproduire ou de renforcer les injustices et les inégalités sociales, de les évaluer, de les mesurer et de les réduire autant que possible.

Quelles sont les prochaines étapes

Pour pouvoir répondre à ces questions, un travail de fond est nécessaire pour clarifier les définitions et pour ensuite développer et tester de nouvelles méthodes et de nouveaux instruments sur cette base. C’est précisément ce que nous envisageons dans notre projet « Just Transition – pour une transition juste en Suisse ». Lors d’une prochaine étape, nous définirons ce que signifie exactement une transition juste dans le contexte suisse.