Il sera donc possible de voter pour ou contre l’initiative et le contre-projet séparément, puis d’indiquer une préférence dans le cas où les deux seraient acceptés.

L’initiative populaire demande d’inscrire la colline du Mormont comme site protégé dans la Constitution cantonale, afin de mettre un terme à l’exploitation de ciment. Elle appelle également à favoriser et privilégier l’utilisation de matériaux de construction respectueux de l’environnement. En réponse, le Conseil d’État a inscrit la protection du Mormont dans la Loi sur la protection du patrimoine naturel et paysager. Par ailleurs, il propose d’ancrer de manière plus large l’économie circulaire dans la Constitution, afin d’en faire un pilier du développement durable du canton.

Durabilitas s’engage depuis plus de 10 ans pour le développement d’une économie circulaire en Suisse. Nous savons par expérience qu’un ancrage constitutionnel des principes de l’économie circulaire est une étape clé pour progresser. C’est pourquoi nous soutenons avec conviction le contre-projet du Conseil d’État.  

Une base solide pour l’économie circulaire

En acceptant ce contre-projet, le Canton de Vaud suivrait la voie tracée notamment par le Canton de Zurich dont le peuple a accepté à près du 90% un texte similaire en 2022, texte à la base d’une stratégie cantonale d’économie circulaire ambitieuse en 2024. 

Un article constitutionnel similaire en terres vaudoises permettrait aussi de renforcer la dynamique liée à la révision récente de la Loi fédérale sur la protection de l’environnement qui intègre dorénavant mieux les principes de l’économie circulaire. L’ensemble offrirait une base solide pour approfondir sa mise en œuvre dans le canton et les communes vaudoises. 

Notre soutien au contre-projet

Notre soutien va au contre-projet, car il élargit le périmètre de l’initiative au-delà du seul secteur de la construction et permet de poser les bases d’une économie circulaire ambitieuses. Quant à la colline du Mormont elle-même, sa protection est maintenant inscrite dans la loi, tout changement à ce sujet étant soumis au référendum facultatif.

Un refus du contre-projet enverrait un signal très négatif à l’ensemble des actrices et des acteurs engagés dans cette dynamique – entreprises, communes, organisations de la société civile, etc.