Rétrospective du laboratoire sur la réutilisation
Le 26 mai, deux de nos experts en économie circulaire ont présenté les marges de manœuvre dont disposent les communes et les cantons en matière de (préparation à la) réutilisation, notamment dans le cadre de la révision de la loi sur la protection de l’environnement visant à renforcer l’économie circulaire.

Dans le cadre du Forum pour le Développement Durable, le Lab s’est concentré sur le terme de la « (préparation à la) réutilisation », telle que définie par la loi. Ce terme désigne plusieurs activités de l’économie circulaire qui visent à rétablir les propriétés fonctionnelles d’un objet (par exemple, le contrôle, le nettoyage, la réparation et le reconditionnement).
Préparation à la réutilisation – une composante de l’élimination
Nils Moussu a expliqué que cette notion ne doit donc pas être assimilée à la réutilisation au sens de « reuse ». Elle désigne en effet des stratégies qui visent des objets qui ont déjà été définis comme des déchets. La « préparation à la réutilisation » fait donc partie de l’élimination et se situe au même niveau que la valorisation. Dans le sens de l’économie circulaire, il s’agit néanmoins d’une stratégie visant à prolonger la durée de vie des objets.
Il a complété les conclusions de notre projet pilote sur les emballages réutilisables dans le canton de Vaud :
1. Une coordination importante est nécessaire entre les acteurs tout au long de la chaîne de valeur.
2. Les autorités disposent d’une large palette d’instruments : instruments réglementaires, économiques et fiscaux, incitations et sensibilisation.
Promotion de la réparation – Zurich montre la voie
Andreas Lindau a ensuite présenté le projet « Promotion de la réparation » de la Ville de Zurich. Celui-ci intervient avant même qu’un objet ne soit défini comme déchet et entre donc dans la catégorie de la réutilisation (et non de la préparation à la réutilisation). L’objectif est de rendre la réparation rentable pour une grande partie des biens de consommation durables. Il a fait référence à une étude de Greenpeace de 2021 qui a identifié quatre obstacles : pour beaucoup, la réparation est…
– … trop chère
– … trop compliquée
– … moins attrayante que l’achat d’un produit neuf
– … pas toujours possible
La ville propose des solutions pour trois des obstacles mentionnés : un bonus (moins cher), une plateforme (moins compliquée) et une campagne (plus attrayante). À la question de savoir s’il s’agit d’une tâche qui incombe à l’État, Lindau a répondu que la Ville de Zurich considérait cela comme une aide au démarrage. À long terme, il serait certainement plus utile que la réparation soit rentable en soi, éventuellement par le biais d’une obligation imposée aux fabricants.
Discussion stimulante sur les mesures à prendre
Au cours du travail de groupe qui a suivi, la vingtaine de participants ont échangé leurs points de vue en deux groupes (allemand et français). La question centrale était de savoir quelles mesures sont efficaces en matière de réutilisation. Au cours de discussions animées, les participants ont pu profiter de l’expérience des autres et s’inspirer des exemples présentés. L’importance de la collaboration interne à l’administration en matière de réutilisation a été particulièrement soulignée.